Maternité et slow living

Maternité et slow living

Alors que mon congé de maternité prenait fin, je suis allée reconduire mon premier fils à la garderie pour une première journée complète avant de me rendre au travail. Comme la plupart des mamans, j’ai attendu d’être dans l’intimité de ma voiture et j’ai versé quelques larmes. Plusieurs pourraient penser que j’avais de la peine parce que je me séparais de mon bébé. Bien sûr, j’allais assurément m’ennuyer de lui. Bien sûr, j’allais être jalouse de tous les petits moments dont l’éducatrice serait témoin pendant mon absence. Bien sûr, j’allais m'inquiéter de son bien-être et de sa capacité à s’adapter à un nouvel environnement. Pourtant, c’est aucune de ces raisons qui me faisaient pleurer.

 

En fait, j’avais l’impression que je faisais entrer mon petit bébé de 10 mois dans le tourbillon du 9 à 5 et ça me causait un conflit intérieur. D’un côté, j’avais ce désir de retrouver une vie professionnelle. De l’autre, j’avais envie de protéger mon bébé de ce rythme de vie effréné. J’avais choisi de reprendre le travail à temps partiel. Heureusement que mon employeur permettait cette transition en douceur! Si ce n’avait pas été le cas, j’aurais probablement quitté ma profession. 

Mon fils a 4 ans aujourd’hui. Il va à la garderie régulièrement, mais il fait de courtes journées lorsque je suis en congé. Je n’hésite pas à le garder à la maison dès que j’en ai le besoin ou l’envie. Encore aujourd’hui, je me sens en rébellion contre notre société qui attend de nous que notre emploi du temps soit à 75% consacré à notre travail. Je suis profondément irritée lorsque je dois presser mes enfants le matin alors qu’ils souhaitent démarrer leur journée en douceur. 

Comprenez-moi bien, mes enfants savent respecter une routine et je m’attends d’eux à ce qu’ils puissent s’adapter à des matins un peu plus expéditifs. Par contre, l’idée de leur infliger ceci cinq matin sur sept pour ensuite aller les chercher à la garderie à la course en fin de journée et leur servir un repas précuisiné ou venant d’un concept d’abonnement à une boîte repas me fait rager. 

J’ai découvert, grâce aux médias sociaux, que je n’étais pas seule à avoir ce sentiment. J’ai découvert que plusieurs tentent d'adhérer à ce qu’on appelle le “slow living”. C’est une tendance qui prend de plus en plus d’ampleur. Encore plus depuis la pandémie. Les gens recherchent des horaires flexibles, la possibilité de travailler à domicile, etc. Tout cela pour tenter de retrouver un équilibre entre le travail et la famille. 

J’ai envie d’être disponible pour jouer avec mes enfants le soir. J’ai envie de pouvoir me libérer lorsqu’ils auront une activité spéciale à l’école. J’ai envie de pouvoir les accompagner dans des activités sportives sans avoir l’impression de courir un marathon. J’ai envie de prendre le temps de vivre avec eux. Mon fils aîné a quatre ans… Et malgré le fait que je n’ai jamais repris le travail à temps plein depuis sa naissance, le temps a passé à toute vitesse. 

Alors que le temps file, moi je veux ralentir. Et vous?

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1 commentaire

J’adore ce texte. Il me fait penser à ma famille. Ici, depuis la naissance de mon premier bébé, mon conjoint et moi avons pris la décision que je sois maman à la maison pour pouvoir offrir une enfance “slow living” à nos enfants. Aujourd’hui, nous sommes rendu avec 3 minis humains et mes journées ne pourraient pas être mieux remplies!

Joannie

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